Parce qu’il était gros quand il était petit, on l’a très tôt appelé «100 kilos».
Monsieur Loyal un brin rustique, ce fils et petit-fils de montreurs d’ours nous entraîne pour un instant sous son chapiteau qui prend l’eau, décor suranné fait de sciure et de velours, au cœur de sa mémoire de saltimbanque.
Obstiné, résistant aux modes et aux temps, il recrée sous nos yeux, avec des petits riens et un brin d’artifice, un bestiaire imaginaire dédié aux grands numéros du passé. Les objets, porteurs d’une trace de mémoire enfantine bientôt disparue, lui servent d’interlocuteurs et de partenaires, pour évoquer les KO de sa vie, et le faste des grands numéros d’antan. Le fil de ses souvenirs se déroule et sous ses mains prennent vie les jongleurs Romanov, le magicien à lapins, les clowns Grosso et Modo, l’ours Vargas gourmand de popcorn, Arturo l’éléphant qui fait pipi en direct, et bien sûr Lili la danseuse, son grand amour...
Sur un air d’accordéon, voici l’histoire de 100 kilos, celui qui se voyait parmi les plus grands.
Avec