Après toute destruction, une promesse de reconstruction est toujours possible. C’est ce qu’Inbal Ben Haim s’emploie à faire advenir avec la complicité du public dans cette nouvelle création mêlant cirque et art visuel, où la suspension aérienne rencontre la technique du tissage. Dans une scénographie cubique évolutive, comme une sculpture habitée par le corps de l’artiste en lévitation au milieu de 1 000 mètres de corde entrelacées, tout disparaît peu à peu sous nos yeux et entre nos mains. Face au vide, qu’il va falloir combler collectivement, des spectateurs participants sont invités à retisser ensemble un fil d’espoir, rappelant la loi de Lavoisier où « rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ». Artiste aérienne issue du Centre National des Arts du Cirque, déjà accueillie au Cirque-Théâtre avec Pli et ses planches de papier géantes installées dans les airs, Inbal Ben Haim fusionne le corps, la matière et l’espace dans un récit poétique, participatif, résolument optimiste et ludique. Car on prend un réel plaisir à assister à cette reconstruction collective qui donnera vie à un nouveau parcours d’équilibres pour l’acrobate. Une belle machine à tisser des liens entre les gens, dont les premières se dévoileront sous la coupole du Cirque-Théâtre, dans un dispositif scénique quadri-frontal, plaçant le public tout autour de l’artiste et de son impressionnante toile aérienne. L’impermanence est le propre de ce qui change, qui ne dure pas.
Auteure, interprète et conception scénographie Inbal Ben Haim
Dramaturge Samuel Vittoz
Régisseur général Théo Vacheron
Création sonore Nova Materia
Création lumière Louise Rustan
Regard extérieur chorégraphique Kitt Johnson
Assistantes artistiques Hristina Sormaz et Isaure Jacques